Mabon – L’équinoxe d’automne, l’art de l’équilibre
- Brünnhilde
- 25 sept.
- 3 min de lecture
À la fin de l’été, lorsque le jour et la nuit s’équilibrent dans un fragile instant, nous entrons dans le seuil sacré de Mabon. C’est l’un de ces moments charnières où le temps s’ouvre comme une porte, et où nous pouvons regarder à la fois en arrière et en avant, dans une conscience élargie de nos cycles intérieurs.
Mabon n’est pas seulement une fête des récoltes : c’est un miroir.
Un miroir où se reflète la lumière de ce que nous avons semé et cultivé, et l’ombre de ce que nous devons désormais laisser aller.
Le temps des récoltes
À l’image des champs dorés et des vergers remplis de fruits, nous sommes invités à cueillir ce que nous avons appris, découvert et traversé depuis le printemps.
Chaque expérience, même les plus douloureuses, porte une semence de sagesse.
Mabon est le moment de les reconnaître, de dire merci et d’honorer ce que la vie nous a permis de devenir.
La gratitude n’est pas seulement un geste de remerciement : elle est une clé qui ouvre le cœur, qui ancre la joie dans nos cellules, et qui nous relie à l’abondance subtile toujours présente dans le Vivant.
Le temps du lâcher-prise
Comme les arbres qui se délestent de leurs feuilles, nous sommes appelés à libérer ce qui n’a plus lieu d’être : croyances limitantes, peurs récurrentes, habitudes qui étouffent notre élan vital.
L’automne nous enseigne que lâcher n’est pas perdre, c’est préparer l’espace où le renouveau pourra germer.
Chaque souffle profond peut être une offrande à la Terre :
« je rends ce qui ne me nourrit plus, afin de renaître plus équilibré(e), plus aligné(e) ».
Le temps de l’équilibre
L’équinoxe est un seuil : jour et nuit, ombre et lumière, se tiennent dans une parfaite égalité.
C’est un enseignement précieux : nous ne sommes pas appelés à choisir entre nos parts lumineuses et nos parts sombres, mais à les réconcilier, les unir.
L’une éclaire l’autre, comme le soleil couchant fait naître la clarté de la lune.
Dans ce moment suspendu, l’invitation est de se tenir soi-même au centre : ni dans l’excès de la lumière, ni dans la peur de l’ombre, mais dans un juste équilibre, où tout a sa place.
Mabon comme chemin intérieur
Célébrer Mabon, c’est se relier à la grande Roue de l’Année, mais aussi reconnaître que cette roue tourne en nous.
Nous sommes faits de cycles : expansion et retrait, floraison et dépouillement, joie et intériorité.
Lorsque nous honorons Mabon, nous nous souvenons que nous ne sommes pas séparés de la nature, mais tissés dans son rythme éternel.
Dans chaque saison se cache une initiation : apprendre à remercier, apprendre à laisser aller, apprendre à s’équilibrer.
Rituel pour célébrer Mabon :
En ce Mabon, je vous invite à prendre un moment pour vous :
Notez sur un papier vos récoltes intérieures (les apprentissages, les bénédictions de ces derniers mois).
Puis écrivez sur un autre papier ce que vous choisissez de laisser aller (peurs, croyances, tensions).
Placez le premier quelque part où vous le verrez souvent, comme une graine de gratitude.
Et rendez le second à la Terre ou au feu, en signe de libération.
Ainsi, vous marchez en conscience au rythme de la Roue, et vous honorez votre propre cycle.
Mabon est un seuil, une invitation à célébrer la vie dans toutes ses couleurs, à embrasser l’ombre et la lumière, et à se rappeler que la nature danse en nous, toujours.
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De tout cœur,
Brünnhilde
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